L’INDUSTRIE CANADIENNE DE LA BEAUTÉ DOIT RESTER OUVERTE EN CAS DE DEUXIÈME FERMETURE

 

Lundi, le 17 Août 2020
L’Allied Beauty Association vient d’achever une enquête auprès de 2258 professionnels de la beauté d’un océan à l’autre sur la façon dont l’industrie se porte depuis sa réouverture dans le cadre des nouvelles directives d’assainissement et de contrôle des infections Covid-19 ; les résultats soulèvent d’énormes inquiétudes quant à la viabilité à long terme de l’industrie de la beauté si une deuxième fermeture devait être imposée. Toutes les entreprises professionnelles de soins de beauté ont désormais été autorisées à rouvrir – bien que certains services soient encore limités dans certaines régions. On estime que les entreprises ont connu un très fort retour au travail en traitant des centaines de clientes qui avaient un besoin urgent de services de beauté. Cette période extrêmement chargée ralentit progressivement et les propriétaires et les travailleuses se tournent à nouveau vers le long terme et sont préoccupés par la rentabilité et la longévité de leurs entreprises.
1 – LA VIABILITÉ À LONG TERME EST REMISE EN QUESTION
Notre industrie s’inquiète de sa viabilité à long terme. Dans l’éventualité d’une deuxième fermeture, une entreprise sur quatre craint la fermeture ou la faillite éventuelle. 12 % des employeurs et 16 % des travailleuses envisageraient de quitter le secteur de la beauté professionnelle, ce qui aurait un effet cumulatif sur les départs déjà quantifiés. Seul un quart des entreprises interrogées sont confiantes dans leur capacité à récupérer après une deuxième fermeture ; un autre quart se demande combien de temps elles survivraient après une nouvelle réouverture.
2 – L’INDUSTRIE professionnelle DE LA BEAUTÉ EST SÛRE POUR LES travailleuses ET LA clientèle
9 personnes interrogées sur 10 estiment que l’industrie excelle à suivre et à dépasser les directives en matière d’assainissement. Une majorité écrasante pense qu’elle a créé un environnement sûr et sécuritaire pour les travailleuses et les clientes. 82 % se sentent en sécurité au travail et 90 % sont convaincus que leur clientèle est parfaitement en sécurité lorsqu’elle se rend dans un salon de beauté professionnelle.
3 – LES ENTREPRISES professionnelles DE LA BEAUTÉ VEULENT RESTER OUVERTES EN CAS DE DEUXIÈME VAGUE
75% des répondantes sont convaincues que leur entreprise devrait être autorisée à rester ouverte pendant une deuxième vague ; 30% d’entre elles soulignent la nécessité d’une application plus stricte des règles et même la nécessité de fermer les entreprises récalcitrantes afin de garantir le maintien des normes d’hygiène et d’infection dans tous les types d’entreprises (à domicile, mobile, suites, location de chambres) et non pas seulement dans les plus grandes entreprises. L’industrie de la beauté professionnelle a investi dans l’apport des modifications physiques nécessaires à leurs entreprises, le déplacement ou le blocage des postes de travail, l’installation de cloisons en plexiglas, l’acquisition d’EPI. Elles doivent maintenant faire face à des arriérés d’impôts, taxes, de loyers, de prêts et d’autres obligations financières, il peut leur falloir des années pour se sortir du trou, et maintenant le coussin pré-covid a disparu et une deuxième fermeture peut être le chant du cygne pour plusieurs.
Les entreprises qui restent ouvertes garantiront également à leur clientèle un endroit sûr où se rendre pour faire faire leurs soins de beauté. Cela ne laissera pas non plus d’espace de marché aux opportunistes pour installer des espaces de travail illicites dans leur cour, leur garage, leur cuisine ou en se rendant chez les clientes sans permis, assurance et enregistrement approprié, des situations où il est pratiquement impossible pour les autorités de faire respecter les normes de contrôle des sanitaires et des infections, ainsi que de collecter les impôts personnels et professionnelles et les permis et droits.
LAISSEZ-NOUS OPÉRER
L’industrie de la beauté professionnelle a prouvé sa capacité à être extrêmement performante dans le cadre de règles strictes d’hygiène et de contrôle des infections. Un travailleur de l’industrie sur neuf estime avoir créé un environnement sûr pour ses clients, tandis qu’un sur huit se sent en sécurité au travail. 75 % des entreprises estiment qu’elles devraient être autorisées à rester ouvertes en cas de deuxième cycle de confinement et prêtes à appliquer des règles plus strictes si nécessaire. Pour rouvrir après le confinement, notre secteur s’est vu présenter certaines des directives les plus strictes en matière d’hygiène et de contrôle des infections et il a relevé le défi, dépassant souvent les directives et garantissant un environnement sûr pour les clientes comme pour les travailleuses. Aucune épidémie n’a été associée à notre secteur jusqu’à présent. Pour ces raisons, dans l’éventualité d’une seconde période de confinement, nous sommes convaincus que l’industrie n’a pas besoin de fermer complètement comme ce fut le cas lors des premières séries de fermetures.
L’ABA Canada appelle à un dialogue avec les autorités sanitaires provinciales et nationales pour planifier la réponse appropriée de la deuxième vague pour l’industrie professionnelle de la beauté, en s’assurant que les directives, l’application, les programmes d’aide ciblés et les restrictions d’exploitation protègent les consommateurs et les travailleurs tout en veillant à ce que les entreprises ne soient pas contraintes à la faillite, laissant toute latitude à ses professionnels pour exercer leur métier une fois la pandémie contenue.

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